Samedi 28 juin, l’ariégeoise.
Je viens sur cette épreuve pour la 2e fois et pour essayer de gagner une cyclo dans le massif des Pyrénées. Réveil à 5h30 pour un départ à 8h, cela me laissera le temps d’aller garer ma voiture au village Les Cabanes au pied de l’arrivée du plateau de Beille. Donc départ à 8h à Tarascon et premières difficultés après 3km. Ascension du Pas de Souloumbrie (911m, 9.4km à 4.6% et maxi 10.8%). Suivis du col de Marmare (1361m, 6km à 8.4% maximum 10%). Je commence à être en difficulté à 4km du sommet au moment où je reconnais Alain Pugnet, vainqueur de l’étape du tour 2005-2006 et encore 2e cette année,et qui m’a aussi battu à l’Enfer du mont Tauch 2006. C’est la roue à prendre si je veux gagner. Je m’accroche mais à 500m du sommet je craque, je passe avec 50m de retard, je ne parviendrai pas à revenir dans cette descente qui avantage beaucoup trop un peloton. Je me relève et attend du renfort que je reçois au sommet du col des 7 Frères. (1253m, 2km à 2.5% maxi 3%). Deux jeunes m’invitent à prendre leurs roues, descente à bloc, en bas, nous sommes rejoints par 2 concurrents. Comment ont-ils fait pour nous rattraper ? Ce n’est pas surprenant, il y en a un qui fait au moins 1.90m, prend des relais d’une vitesse et d’une longueur impressionnante. (Il est de ma catégorie, c’est un anglais). Nous sommes à nouveau rejoints par un petit peloton quelques kilomètres avant l’ascension du col du Tremblement (1059m, 10.5km à 5.8% max 10.3%) dans lequel se trouve Laurent Clément, une vieille connaissance, qui me dit avoir pris un départ tranquille. J’aurais du l’imiter, j’en serais au même point avec plus de force. Je perds encore quelques places dans l’ascension de ce col. Descente sur Lavelanet, puis ascension du col du Py (504m). Descente sur Foix, quelques kilomètres de plat et à nouveau l’ascension du Pas de Souloumbrie. Descente sur Les Cabanes, nous voilà au pied du plateau de Beille (1785m, 16km à 8% max 11.7%) que je n’attaque pas trop vite, mais au bout de 3km, je n’avance plus, le compteur reste à 9km/h. Je me demande si je vais pouvoir arriver au sommet. Je me fais doubler par 2 de ma catégorie ; je ne sais pas si l’anglais est devant ou derrière. Après quelques kilomètres d’ascension, ça va un peu mieux. A ma grande surprise je rejoins Alain Pugnet, il est planté à 8km, je le double aussitôt, maintenant je monte entre 10 et 11km/h, je redouble 1 de ma catégorie, je pense être à 7km du sommet quand je vois le panneau des 5 derniers km, ca fait un bien fou au moral. Je redouble à nouveau 1 de ma catégorie qui se met dans ma roue. 4km du sommet au moment où la pente devient moins raide, l’anglais me double, je sais où il est maintenant, devant moi. Je suis incapable d’accélérer, je suis redoublé par celui qui était dans ma roue et je vois mes 2 adversaires s’enfuir, je vais perdre une minute sur ces 4 derniers kilomètres. Mais sans regret car il y en avait un autre de ma catégorie devant nous : il gagne avec 15min d’avance, donc la victoire était impossible pour moi aujourd’hui. Tout au plus une 2e place, si j’avais fait moins d’efforts dans le col de Marmare. Je suis 112e au scratch et 4e de ma catégorie. De ne pas être sur le podium aujourd’hui aura l’avantage de pouvoir reprendre la route plus tôt, car une remise des prix à 18h, ça fait tard, même si le paysage est joli. Je redescends tout de suite et au bas de la descente, je croise Jacques Perraud qui a dû prendre le temps de regarder le paysage. Je reprends la route en ayant une pensée pour celui qui est décédé d’un arrêt cardiaque dans l’ascension du plateau de Beille.
Dimanche 6 juillet, La Luc Alphand
En allant prendre le départ, je retrouve les costauds du TAC : Henri, Paul, Yves et Nicolas qui a fait la Marmotte la veille. Ma motivation du jour : je n’ai jamais gagné une cyclo avec des cols dépassant les 2000m. Aujourd’hui je suis servi, il y en a 3. L’Izoard (2361m) Le Lautaret (2058m) et le Galibier (2646m). Dès le départ réel donné, ça part à fond, descente rapide sur Briançon, et malgré 2 ou 3 petites côtes (je n’ai pas eu le temps de les compter), nous arrivons à Mont-Dauphin à 43km/h de moyenne. Maintenant, les choses sérieuses vont commencer avec les 32km d’ascension pour aller au sommet de l’Izoard. Dans la vallée du Guil, première averse : j’ai été trop optimiste, je n’ai pas pris d’imperméable ; heureusement elle ne dure pas longtemps. Au début du col de l’Izoard, je suis rejoint et dépassé par Nicolas. Quand à Paul Yves et Henri, ils m’ont lâché avant Guillestre, je franchis le sommet de l’Izoard après une ascension moyenne, temps trop humide pour que je sois à 100%. Descente prudente, route mouillée sur la première moitié, par contre, je suis dans un groupe qui va vraiment vite pour la 2e moitié ; on rejoint Nicolas dans Briançon. Au retour sur Serre-Chevalier nous doublons, et encourageons Marie France, qui va prendre une belle 3e place dans sa catégorie. Un petit bonjour à Jacques, un peu plus loin. A Monétier-les-bains, je m’arrête à une fontaine pour remplir mes bidons, je réintègre notre groupe après 1km de poursuite ; nous sommes dans la montée du Lautaret. J’ai un équipier de luxe en la personne de Nicolas, qui assure le train dans la majeure partie de l’ascension. Arrivé en haut du col, on tourne à droite, il reste 8km pour aller au sommet du Galibier. Nous croisons les premiers qui sont en train de redescendre, je n’ai vu personne de la journée qui pouvait être de ma catégorie. Je pensais croiser Paul Henri et yves, en fin d’ascension, je croise seulement Yves, qui venait de sortir du tunnel, Paul et Henri avait fait le parcours B. Arrivé au sommet du Galibier, j’espère pouvoir faire la descente sans pluie, j’ai juste le temps de descendre le col ; dès le début de la descente du Lautaret, 3e averse. Je m’arrête sous le paravalanche, pour mettre une feuille de plastique sous le maillot et je repars au moment où arrive la 2e féminine accompagnée de 3 équipiers. Je n’ai plus qu’à prendre les roues et on rallie l’arrivée, à 60km/h où je termine dernier du TAC. Yves 24e, Nicolas 44e, moi 48e, mais premier de ma catégorie, c’est l’essentiel. Je reçois une superbe coupe et les félicitations de Luc Alphand.