Compte-rendu :
Cyclo La côte d’Orienne -19
Mai 07-
Chaque année, j’essaie de
découvrir au moins une cyclo atypique, ou nouvelle dans le calendrier.
L’année dernière, c’était La
Métropole Sud Isère, cette année, la côte d’Orienne, près de Dijon. LA huitième
édition avait lieu ce samedi 19 mai.
Après avoir donné du temps aux
autres cyclos pour nos « 3 Cols », à notre tour d’être pris en main
par une autre organisation, occasion aussi de comparer les prestations…
J’allais retrouver le gagnant
des 3 Cols, présent sur la côte d’Orienne.
Objectifs ? se dérouiller
les jambes, un peu lourdes d’être restées toute la journée de jeudi debout,
rouler une distance raisonnable en paquet, si possible et enfin de découvrir
cette région bourguignonne.
Traverser des villages comme
Fixin, Savigny les beaune,… çà hume bon l’œnologie !
Au programme 157kms, 2000m de
dénivelée, répartis sur 8 belles bosses, de quoi faire une belle sortie.
Levé à 4h45, départ 5h30 pour
arriver dans ce petit village au sud ouest de Dijon.
Petit échauffement, le départ
des deux parcours, faussant toujours un peu la donne, est donné à 9h.
Dès la première bosse,
accélération, je m’accroche et au sommet, on est une trentaine à basculer.
Mais çà revient de l’arrière, et
regroupement d’une cinquantaine d’individu pour affronter la deuxième bosse,
franchie sans trop de difficulté mais le rythme devient de plus en plus
pressant.
Les bosses, c’est 6 à 8kms de
long, pour des pourcentages de 6 à 8%... sauf la troisième que l’on va entamer,
et la dernière, mortelle. Pour ces deux là, ce sont des passages à 8,10, voire
12% !
La troisième bosse est la
dernière difficulté commune aux deux parcours. Au sommet, les parcours se
séparent. Evidemment, c’est toujours l’occasion de faire la différence pour les
concurrents du petit, et c’est là que la course est toujours un peu faussée en
départ commun.
Les passages à 10% sur 1,5kms,
puis de 12% sur 500m font mal, et un paquet de 15 part devant.
Au sommet, 10 partent vers le
grand parcours, on est un groupe de 10 à 1’30 à peu près.
OK, dans un groupe de 10, une
petite dizaine devant, çà se passe pas trop mal !
Quelques faux plats montants et
descendants, suivis de petites bosses devraient permettre au groupe de
s’organiser. Mais il n’en n’est rien… On roule à 34-36 là où on devrait rouler
à 40 ! Je ne comprends pas, et essaie de rouler pour inciter les autres à
prendre les relais. Deux trois prennent des relais, mais c’est mou !
J’essaie de relancer mais je m’use… tant pis, tant que je peux rouler, je roule
et je sais que je le paierai plus tard…
Et ce qui devait arriver
arriva ! On se fait reprendre par un groupe d’une quinzaine, dont 3
coureurs du team Hupel, dont le petit jeune, qui est tombé lors d’une descente
et a ramené le groupe sur nous… Il aurait bien fait de rester devant !
L’aspect positif, c’est que le
team Hupel prend les relais, on est 5 à rouler un peu, mais la vitesse n’est
pas très élevée. A deux reprises, au bénéfice de deux ‘coup de cul’, je reste
sur la plaque et j’accélère, pensant que le team Hupel va me reprendre et
espérant former un petit groupe devant. Mais rien, je me retriuve
esseulé !
Les km défilent, arrivée 15
bornes. Il reste une bosse, juste avant l’arrivée, sévère apparemment. C’est là
que le team Hupel décide de démarrer, à trois de front. Là, c’est le bon coup,
je me lance à leur poursuite. J’emmène deux gars derrière moi. Au moment de les
rejoindre, ils lâchent leur effort. Là, je n’ai plus trop de force pour prendre
le relais directement et ce moment d’hésitation va permettre aux poursuivants
de rentrer, dommage ! Un moment de tranquillité, et c’est un gars qui
démarre, pris en charge par un Hupel… c’est la bonne ! Derrière, les
autres du team ne rouleront plus, bien sûr. Et comme personne ne roule, je
laisse encore beaucoup de force, comme d’hab !
La dernière bosse, les crampes
arrivent ! J’ai été jusqu’au bout pour voir si mes jambes allaient tenir,
j’ai vu ! Je la monte très tranquille, tout le groupe part… J’en
redépasserai deux sur le sommet.
L’accumulation des efforts consentis
dans la plaine a eu raison de mes jambes…
Au final, objectif
atteint : 157kms en cyclo, c’est toujours intéressant comme entraînement,
mais rien à voir avec un stage dans les alpes… !
Au niveau de l’organisation,
aucune comparaison avec la nôtre pour les 3 Cols.
La côte d’Orienne, c’est
-
5 euros plus cher
-
moins de signaleurs (j’en
ai vu une dizaine sur tout le parcours !)
-
moins de motos (j’en ai vu
deux sur tout le parcours !)
-
un repas moins copieux
Loin de moi l’idée de critiquer
une organisation, respectable par le peu de moyen qu’ils ont, mais simplement
de comparer nos prestations avec ce que l’on peut trouver dans d’autres
organisations.
Et c’est là où les 3 cols, c’est
unique !
Le vainqueur des 3 Cols, qui
termine 8ième à la cote d’Orienne, voyant mon maillot, viendra
d’ailleurs vers moi pour me signaler cette différence notable de qualité
d’organisation.
Au-delà de çà, j’ai été choqué
par l’attitude des automobilistes venant en face du peloton qui ne s’arrêtent
pas ! Les voitures continuent de rouler, provoquant parfois des écarts
dans le peloton et provoquant des chutes inévitables. C’est apparemment une
habitude dans la région car la plupart des automobilistes avaient la même
attitude… !
Votre reporter cyclo,
Serge NOEL